La restructuration cognitive
Une approche introspective, didactique et cartésienne
La restructuration cognitive est une méthode permettant de comprendre, de modifier, notre interprétation de la réalité pouvant être à l’origine d’une souffrance psychique dysfonctionnelle (Ellis, 1973 ; Beck, 1976) via :
- L’identification de nos situations problématiques
- L’analyse de nos pensées associées à ces situations
- La reconnaissance de nos émotions liées à ces pensées
- La recherche d’interprétation plus réalistes
- La réévaluation de nos émotions (après réinterprétation)
A partir de 20 séances ou, dans les cas plus sévères de 30 à 50 séances, la restructuration cognitive devient effective et améliore généralement le(s) trouble(s) d’un patient (Cottraux, 2001).
Indications principales
Trouble dépressif, bipolaire et anxieux ; anorexie/boulimie ; trouble de la personnalité ; insomnie et fatigue chronique ; fibromyalgie
Contre-indications principales
Psychose (phase aiguë), syndromes cérébraux-organiques, dépression sévère, déficience intellectuelle
Thèmes associés : Émotions, cognitions, schémas et biais cognitifs, traitement de l’information.
Etapes d’une restructuration cognitive
en Thérapie Comportementale et Cognitive
En TCC, 4 étapes jalonnent une restructuration cognitive, au fur et à mesure des entretiens et font parfois l’objet d’un entraînement personnel :
Explication du modèle cognitif
Délivrance au patient du modèle dit du « traitement de l’information », sur ses 3 niveaux d’analyse (cognitions, biais cognitifs et schémas cognitifs), avec des exemples précis.
Repérage des cognitions
Le patient note sur un carnet (ou spontanément), de façon journalière, ses émotions et ses pensées, génératrices de souffrance.
Transformation des cognitions
A partir de ce relevé, le patient s’entraîne à modifier ses erreurs de logique, voir ses schémas cognitifs, par la recherche de pensées alternatives..
Réévaluation de l’émotion
Le patient réévalue son degré de conviction, relatif à ses croyances de bases, généralement plus faible : l’intensité de son émotion s’estompe, peu à peu.